Bonjour à toi !
Bien que je sois rentrée de congés fin août, avec dans nos bagages un chaton de 4 mois (mais non, on ne l’a pas enfermé dans une valise rôoooo quelle idée), j’ai un peu traîné pour me remettre à l’écriture.
Ce ne sont pas les idées qui manquent, bien au contraire. J’avoue et sans honte aucune qu’un après-midi après l’autre, sous l’effet de chauffe de ce soleil d’été qui n’en finit plus, mon cerveau ramolli inexorablement. Par conséquent, à part rêver d’un plongeon dans le bleu d’une piscine alors que mes pieds font trempette dans une bassine d’eau fraîche, de surcroît trop petite pour y déposer côte à côte l’intégralité de mes petons, je procrastine et me liquéfie lamentablement sur le canapé en attendant de remonter les stores et aérer les pièces une fois le soleil posé sur l’horizon.
Cependant, cette chaleur n’a fait que ralentir l’énergie de l’écriture. Car en attendant la remise en route, j’ai peint, j’ai réfléchi (merci la bassine d’eau fraîche), j’ai vogué sur YouTube, j’y ai découvert des pépites, j’ai observé nos chats, fais la sieste… et lu (beaucoup).
Ce qui m’amène à te parler d’un livre, un poche acheté sur un coup de cœur « *Le nouveau journal créatif » dont je t'ai déjà parlé dans le dernier post de juillet.
Anne-Marie Jobin l’auteure, formée à l’art thérapie, livre des pistes et des exercices originaux et simples pour partir à la découverte de soi par l’écriture, le collage, le dessin.
A ce jour, je n’ai pas encore fini de le lire car rien ne presse en la matière. Mais j’ai rapidement fait l’acquisition d’un bon cahier à spirales avec des feuilles épaisses et j’ai découpé les pages de toute une série de belles revues que je gardais précieusement au cas où. (Bien contente aussi, parce que ce recyclage ça fait de la place sur les étagères...)
Donc, armée d’aquarelles, d’un stock de mots et d’images, tous les jours ou presque depuis le 27 juillet, je crée une page dans mon journal.
Le rituel est toujours le même : la veille je peins le fond en aquarelle, je referme le journal avec un poids dessus pour rendre son aplat à la page une fois sèche. Le lendemain, je choisis une image qui m’inspire, je la redécoupe en fonction de l’idée qui se profile puis je jette mon dévolu sur une phrase que je recompose ou des mots. Après le montage qui suit, viennent mes mots à moi, écris à la main avec des feutres de couleur.
Je ne te cache pas que je suis surprise du résultat et des éléments qui émergent en si peu de temps. Les quatre premières pages sont assez fouillis puis dès la cinquième, tout se calme subitement. Un truc a opéré sans que je sache vraiment pourquoi ni comment. Les couleurs des fonds très colorés sont agréable, souvent doux et les textes me surprennent par leur contenu lorsque je les relis après quelques jours.
En fait j’ai trouvé mon fil d’Ariane, un chemin d’exploration vers ce qui m’habite en profondeur (c'est ce que propose le livre d'Anne-Marie Jobin). Je n’ai aucune limite, je peux faire et dire tout ce que je veux, sans filtre. Peut-être une page avec des gros mots ou des éclairs si j’ai le cœur à l’envers. Peut-être des cochons roses qui volent ou des fleurs avec des bouches qui baillent ou des yeux qui pleurent de rire… Coller, arracher, gratter, recomposer tout ce qui me tombe sous la main ou presque, mon imagination est reine. Et comme je ne sais pas dessiner -de façon académique- ça me permet de lâcher toute forme d’appréhension de ce côté-là.
J’ai pris goût à tirer ce fil jour après jour, c’est devenu un rendez-vous non négociable avec moi-même. Parce que je ramène à la surface l’origine de mes préoccupations mais aussi des choses inédites qui viennent éclairer d’autres possibles…
Alors, ça te tente le journal créatif ?
Bien à toi (et bonne rentrée) !
(Découpe et collage d'un exercice de bouquet de juin 2021)
