Salut, toi. Me revoilà après une pause de quelques jours (un peu plus en fait), octobre ayant filé à toute vitesse.
J’ai traîné ces dernières semaines car l’automne en général c’est pas folichon pour moi question énergie. Changement de saison, changement d’heure (quoi que, une heure de plus je vais pas me plaindre hein !).
Oui, c'est l'automne. Les baies vitrées de l’appartement restent closes maintenant sauf pour aérer le matin et en fin d’après -midi, permettant à la chaleur accumulée entre le verre et le rideau épais de s’échapper.
Bref, je n'ai envie de rien, je vis mes journées en mode automatique et forcément, la créativité déserte, profitant de l’aubaine pour battre la campagne, sans moi…
Et puis ce matin en cherchant un thème, un truc « intéressant » à t’écrire, c’est imposée la question suivante : qu’est-ce que je fais de particulier tous les ans en automne à part chouiner et trainer mon popotin ? Et bien, finalement, des trucs quand même utiles qui permettent d'aérer si ce n'est mon humeur, au moins l'espace de vie.
Ça commence par le tri et le rangement des vêtements d’été, remplacés sur les étagères et dans les penderies par des habits plus chauds, moins colorés. Les chaussures sortent de leur housse pour s’aligner par genre sur l’étagère de l’entrée alors que les sandales sont regroupées dans un grand sac jusqu’au printemps prochain.
C’est le moment de vérifier les pots de cosmétique maison, gardés au frais dans la porte du réfrigérateur. Les fonds restants sautent dans la poubelle et les contenants vont se refaire une beauté au lave-vaisselle. Je programme souvent la fabrication d’une nouvelle crème pour le corps afin de m’épargner l’inconfort d’une peau de croco pendant l’hiver. Une crème onctueuse, odorante et tellement hydratante que ça n’existe même pas dans le commerce. Si tu veux je te donne la recette.
J’inspecte aussi les stocks alimentaires, afin de déloger quelques mites qui auraient la mauvaise idée de s’y cacher en attendant des jours meilleurs. Comme il y a beaucoup de vrac, les bocaux sont passés au peigne fin (façon de parler) mais je dois dire que j’ai été tellement vigilante tout au long de l’année que je n’ai trouvé aucune bestiole ailée ou rampante au milieu des graines et autres légumineuses.
Souvent aussi, j’attends l’automne pour inspecter le matériel de peinture. J’ouvre tous les tubes et flacons d’acrylique afin d’en vérifier l’onctuosité. J’ai ainsi découvert que la peinture en pochette de la marque Sennelier se dessèche rapidement, m’obligeant à découper le contenant pour récupérer la couleur encore souple. Au regard du prix, c’est un vrai gâchis.
Les pinceaux sont testés même si je veille toujours à les rincer correctement. Ceux achetés il y a 35 ans sont encore en excellent état, ce qui n’est hélas pas le cas des dernières acquisitions malgré tous les soins apportés. C’est comme les feutres dont la vie limitée me désespère car j’apprécie ce médium alors qu’il est loin d’être très écolo…
Après ces quelques inspections et divers nettoyages, je me retrouve à nouveau désœuvrée avec ce goût d’envie de rien accroché en bandoulière. C’est déprimant l’automne me dit mon cerveau. Pourtant, certains jours lorsqu’il faut beau, le niveau de mon baromètre interne remonte. Et là mon cœur se réchauffe à cette lumière nouvelle, douce et tiède, à cette petite brise qui porte l’odeur de la terre humide des sous-bois du parc, aux bruits que font mes pas lorsque je marche sur un tapis de feuilles mortes. L’astre solaire offre de magnifiques et éphémères spectacles, teintés de rose pâle au petit jour ou habillant le ciel d'un rouge flamboyant avant que la nuit n’y jette sa cape.
Non, l’automne n’est pas déprimant. Tout dépend et dépendra toujours de la qualité de mon regard sur les choses de la vie, que ce soit une saison, un humain, une situation...
Et dès lors que je décide que tout va bien, alors tout va pour le mieux.
Et toi, tu fais quoi de spécial en automne ? Tu me racontes ?
A bientôt !
