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Vulnérabilité

Ce mot te parle ? Si la réponse est non, alors peut être es-tu en mode guerrier(ère) depuis si longtemps que tu ignores tout de ta propre vulnérabilité.


La semaine dernière lors d’un exercice matinal en live, ce mot est venu percuter mon cerveau. Je te rassure ce ne fut pas douloureux, en tout cas pas comme ce lumbago qui s’est invité la veille sans ma permission et qui m’a fait sentir comme une limace les jours suivants.


Les dictionnaires donnent quelques définitions : « La vulnérabilité décrit le caractère de quelque chose de fragile, vulnérable ou sensible, plus généralement d’une faiblesse ». Ou encore « Qui est exposé à recevoir des blessures, des coups, qui est exposé aux atteintes d’une maladie, qui peut servir de cible facile aux attaques d’un ennemi ». Et autres synonymes comme « attaquable, imparfait, insuffisant, fragile, précaire, réceptif, sensible". Whouaaa dit donc, pas étonnant que l’on essaye toujours de cacher notre vulnérabilité quand tu lis ça.


Bien qu’elles permettent un cadre législatif afin de préserver socialement les plus vulnérables sous nos latitudes, ces définitions restent cependant incomplètes parce qu’elles oublient un point essentiel : la vulnérabilité n’est pas un défaut, quelque chose à combattre ou à cacher comme elles le prétendent mais plutôt un élément indispensable à notre évolution, à notre humanité.

Franck Lopvet rappelle souvent qu’une émotion est comme deux faces d’une même pièce. Si tu sais ce qu’est la peur, c’est parce que tu connais la sécurité. La connaissance de la colère est corrélée à celle de l’apaisement, comme la joie à la tristesse, etc… Se sentir tel un guerrier dans sa vie, prêt à brandir les armes, à toujours serrer les poings ou les mâchoires, à avancer coûte que coûte en faisant fi du reste, santé, cohérence, besoins physiologiques, c’est nier ton autre facette, celle de la vulnérabilité puisque l’une ne peut exister sans l’autre.


Certes, accepter cette notion, la voir comme étant une part incontournable de ton humanité, en prendre conscience, n’est pas forcément chose aisée et je n’ai ni recette à te proposer ni baguette magique à brandir du fond de ma poche. N’oublions pas quand même qu’il est tellement plus aisé de contacter cette "fragilité" lorsque tu as un toit sur la tête, le frigo rempli et un ou une chéri(e) à tes côtés…


A mon sens la vulnérabilité ne demande qu’un peu d’attention parce qu’elle ouvre sur d’autres aspects de la vie : le lien, parfois si ténu et éphémère, une profondeur de l’intention (suis-je si fragile ?), en somme un autre regard sur le monde dans ses aspects multidimensionnels.

Peindre, dessiner, écrire c’est s’exposer aux regards, montrer qui je suis sans masque ni artifice, même si c’est bancal, moche ou boueux. Risquer la critique, l’incompréhension ou même se faire ignorer, c’est le jeu de la vie. Pour autant, je dois bien reconnaître que la vulnérabilité nourrit intensément tout espace créatif.


Chaque guerriers en ce monde demandent à déposer les armes de la colère, de la frustration, de la haine. Tous les combattants du quotidien aspire à l’Amour, au soutien inconditionnel de quelque chose de plus grand. Alors nous pouvons remercier notre vulnérabilité d’éclairer cette part de nous qui s’éveille à une conscience élargie.

Parce qu’il n’y a pas d’humanité sans ses forces et ni ses faiblesses.

Deux faces d’une même pièce. Toujours.


A bientôt !



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